Politique

Ali Bongo Ondimba reprend les rênes du PDG et dénonce une mainmise du pouvoir en place

Dans une déclaration solennelle datée du 14 juillet 2025 et transmise à la rédaction de Gabon Media Time, Ali Bongo Ondimba a annoncé sa décision de reprendre la direction du Parti démocratique gabonais (PDG), qu’il accuse d’avoir été détourné de sa légitimité par un groupe de cadres autoproclamés. Depuis Londres, où il poursuit des soins médicaux, l’ancien président gabonais rompt un long silence politique pour dénoncer ce qu’il qualifie de « coup de force interne » survenu en mars 2024, avec la complicité, selon lui, du régime de transition actuellement au pouvoir.

Ali Bongo dénonce ainsi la mise en place d’un directoire « illégal », issu d’une mission qu’il aurait lui-même confiée à certains responsables pour restructurer le parti. Ce groupe, estime-t-il, aurait ensuite agi dans son dos, usurpant son autorité pour s’imposer à la tête du PDG, avec l’aval du président de la Transition. Une démarche qu’il qualifie de « démantèlement orchestré » et qui, selon lui, a affaibli l’essence même du parti qu’il dirigeait depuis plusieurs années.

À travers cette reprise de contrôle, Ali Bongo annonce également le rétablissement des organes issus de ses précédentes décisions, et confirme la nomination d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue au poste de Secrétaire général du PDG. Un retour à l’ordre qu’il veut légitime, face à ce qu’il considère comme une ingérence grave du pouvoir de transition dans les affaires internes d’un parti politique.

Cette sortie de l’ex-chef de l’État intervient près de deux ans après le coup d’État militaire du 30 août 2023, qui l’avait évincé du pouvoir après 14 années à la tête du Gabon. Son intervention sonne comme une tentative de réaffirmer son influence sur la scène politique nationale, à un moment où les recompositions internes et les échéances électorales à venir pourraient redessiner durablement le paysage partisan.

Si cette prise de parole ravive les tensions au sein du PDG, elle soulève également des interrogations plus larges sur la place de l’ancien régime dans la vie politique gabonaise post-transition.

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